Avec le selfie, nous passons de la société du « Je pense », marquée par la prédominance du logo, à celle du « Je vois, je suis vu ». Je donne à voir au lieu de chercher à expliquer. Il influence aussi la construction du moi dès le plus jeune âge. C’est la génération selfie !
Ce rapport au virtuel est illustré par l’acte simple qui consiste à faire un selfie et qui, sans que nous en ayons vraiment conscience, transforme peu à peu nos existences.
On cherche à se montrer sous un aspect particulier, faussement naturel ou carrément factice.
Et si la chirurgie esthétique pouvait participer à l’amélioration de son vrai « moi » pour en finalité améliorer son « moi virtuel » ?